La garance des teinturiers ou la couleur rouge

Après avoir été plongés dans les bains de garance, les tissus, déjà imprimés, sont étendus au soleil pour sécher. Ils reposent simplement sur le sol, entre les pierres et les tas de bois, où la chaleur et l’air libre fixent peu à peu les teintes rouges.
Après avoir été plongés dans les bains de garance, les tissus, déjà imprimés, sont étendus au soleil pour sécher. Ils reposent simplement sur le sol, entre les pierres et les tas de bois, où la chaleur et l’air libre fixent peu à peu les teintes rouges.
Dans les cuves chauffées, la garance réduite en poudre se mêle à l’eau. La chaleur en révèle le rouge profond, prêt à teindre le coton.
Dans les cuves chauffées, la garance réduite en poudre se mêle à l’eau. La chaleur en révèle le rouge profond, prêt à teindre le coton.

La garance des teinturiers est une plante vivace de la famille des Rubiacées, célèbre pour avoir fourni pendant des siècles l’un des colorants rouges les plus utilisés dans le textile.

 

Elle est cultivée pour ses racines riches en pigments naturels, principalement l’alizarine, qui offrent une gamme de teintes allant du rose délicat au rouge profond.

 

La nuance finale dépend du mordant appliqué au préalable sur les fibres de coton. Le mordant fixe des ions métalliques sur les fibres, créant des points d’ancrage pour les molécules colorantes : l’alun donne un rouge vif, le fer des rouges bruns, et l’étain des rouges éclatants.

 

Vient ensuite l’extraction de l’alizarine, réalisée à chaud. Les tiges et racines sont séchées puis réduites en poudre, avant d’être chauffées dans l’eau ou dans une solution légèrement alcaline. Les fibres mordancées sont immergées dans le bain chaud autant de fois que nécessaire pour obtenir la nuance de rouge désirée.